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1 octobre 2011 6 01 /10 /octobre /2011 16:06

 

   François Hollande donner sens à la rigueur austérité Sarkozy      rigueur austérité pouvoir d'achat salaires emploi chômage récession crise paupérisation

 

 

Enseignements du premier débat des primaires

 

Le premier débat télévisé a mis en scène des différences assez réduites entre candidats, mis à part Montebourg assumant clairement une volonté de « s'affronter à la finance ».

 

De nombreux chroniqueurs et commentateurs ont vu dans le second débat des clivages plus nets ; Aubry et Royal sont apparues plus offensives contre les politiques de rigueur et contre l'accaparement toujours plus grand des richesses produites par la finance au détriment des classes populaires et des salariés.

 

Valls et Baylet ont, au contraire, réitéré leur appel à une poursuite des politiques de rigueur. Valls n'hésitant pas à comparer mensongèrement la situation de la France d'aujourd'hui avec celle de l'Après-guerre pour justifier des lourds « efforts » à accomplir.

Tout en feignant « dire la vérité », il oublie de rappeler qu'après la guerre et afin de reconstruire le pays, l’État ne s'est pas contraint à limiter son déficit à 3%... Aussi, la France était alors bien plus endettée qu'elle ne l'est aujourd’hui.

 

Valls propose notamment l l'instauration d'une TVA sociale. Une mesure socialement ignoble car l'effort demandé est le même pour tous quelque soit sa richesse. D'ailleurs la droite avait du battre retraite en 2007 face au tollé que cela avait suscité.

 

De son côté, Hollande propose l'instauration d'une « taxe écologique » destinée à abaisser les cotisations sociales (une proposition qui ressemble curieusement à la TVA sociale - la droite avait déjà tenté il y a quelques années tenté une manœuvre similaire pour rebaptiser sa TVA sociale).

 

Hollande : le chouchou des médias et sondages et pour cause...

 

Depuis que DSK n'est plus dans la course présidentielle, Hollande est systématiquement présenté par la majorité des médias comme le candidat gagnant, le « plus crédible » ou le plus motivé (à l'inverse, on aime répêter que Martine Aubry « n'aurait pas envie d'y aller »...).


Les instituts de sondages prennent un part active dans ce matraquage visant à nous à faire croire que les jeux seraient déjà faits. Pourquoi aller voter dans ce cas ? La méthode de travail des instituts de sondage (constitution des échantillons, analyse...) ainsi que les extrapolations médiatiques qui en suivent ont fait l'objet de critiques sérieuses.

 

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Durant nombreux mois DSK, chouchou des médias, a été présenté comme l’incontournable pour battre Sarkozy en 2012 ; ce, malgré toutes les politiques de rigueur et de coupes budgétaires qu'il a imposé à de nombreux pays (Roumanie, Bulgarie, Grèce, Irlande, Portugal...) lorsqu’il était directeur du FMI. Ces politiques se sont montrées être aussi brutale socialement qu’inefficacement économiquement.

 

Hollande : un "homme de gauche" défendant des idées de droite

 

Que François Hollande soit devenu le candidat favori des médias après la mise hors-course de DSK n'est pas le fait du simple hasard. Hollande multiple depuis qu'il n'est plus premier secrétaire du PS des prises de positions attaquant le projet socialiste sur sa droite (alors que le projet version actuelle est déjà très en deçà de celui de 2006, décidé alors que Hollande était encore premier secrétaire du PS... L'augmentation du SMIC porté à 1500 € bruts mensuels sous 5 ans ou encore la renationalisation d'EDF-GDF sont aujourd'hui abandonnés).

 

On ne peut être qu'estomaqué de ces déclarations qui n’ont rien d'un homme de gauche qui devrait se battre au côté des salariés plutôt d’asséner des contre-vérité chères au patronat et à la droite :

 

« la France, globalement, doit travailler plus. (…) On ne peut pas dire: on va rétablir les 35 heures ! ».

 

En février 2010, il prend position pour en allongement de la durée de cotisation dés février 2010. Il est regrettable que le PS l'ait suivi sur ce terrain, malgré les prises de position de Benoît Hamon porte parole du PS ne partageant pas ce point de vu.

 

Au cours des précédents mois, il a estimé que les « Français devront consentir » à des nouveaux efforts. Son chargé de communication, Jouyet, qui n'est autre que le Président de l'Autorité Financière, assurant que cet effort ne pourrait pas se limiter qu'aux plus riches... 

 

Rappelons que François Hollande s'est également déclaré favorable au maintient de 5ème république... L’oligarchie économique et leurs larbins médiatiques, qui ont tout intérêt à ce que rien ne change en 2012 semblent l'avoir déjà adoubé.

 

Après avoir estimé qu'il ne reviendrait pas sur les suppressions de postes d'enseignants dans l'éducation nationale, il a fait volte-face en septembre 2011, déclarant souhaiter rétablir 60 000 postes d'enseignants.

 

Calcul tactique, car défendre une sanctuarisation du nombre d'enseignants au niveau de 2012 n'est politiquement pas tenable pour la gauche tant les conséquences des suppressions de postes apparaissent aujourd'hui catastrophiques (remplacements non effectués, classes fermées, effectifs surchargés...).

 

Or, dans le même temps Hollande ne promet a pas de récréer des postes dans d'autres services, organismes et établissements publics laissés en ruine par Sarkozy (hôpitaux, justice, équipement, CPAM, SNCF...). La priorité qu'il affiche pour l'éducation ne saurait sacrifier le reste.

 

De nombreux chroniqueurs « mainstream » semblent avoir une fois de plus décrèté Hollande gagnant d'office au terme de ce débat (cf. commentaires durant les pauses) ; on le décrit "au dessus de la mêlée" tel le présidentiable idéal (formule plagiée à tout va par de nombreux journaux). Aussi, Stéphane Rozes affirme que son «réalisme est plus grand que certains ».

 

De quel « réalisme » parlent ces pseudos experts de l'opinion publique, qui ne cachent même plus leur parti pris contre toute mesure visant à reprendre à l'oligarchie financière et patronale les privilèges accordés par la droite et Sarkozy ?

 

Royal est-elle une alternative à Hollande?

 

Parmi les autres candidats, Royal a "gauchisé" son discours : blocage des denrées de premières nécessité, interdiction des licenciements boursiers. Paradoxalement, Royal avait proposé de constitutionnaliser la "règle d'or" rébaptisée "règle de bonne gestion" qui interdirait de fait toute politique de relance par la dépense publique.

 

N'oublions pas qu'en juin 2007 Royal a imputé sa défaite à certaines mesures du projet socialiste qu'elle estimait pas "crédibles" telle que la généralisation des 35h ou l'augmentation du SMIC porté à 1500 € brut sous 5 ans. Elle a été la chantre de l'alliance avec le MODEM, dont le président François Bayrou ne cesse de réclamer depuis plusieurs années la constitutionnalisation d'une règle d'or.

 

Au contraire, Aubry assume plus clairement un discours keynésien, analysant la détérioration présente de l'économie comme conséquence des politiques de rigueur "rajoutant de la crise à la crise". Les ressources issues de la suppression des niches fiscales injustes crées par la droite seront affectées pour moitié à la relance. 

 

Montebourg reste le candidat le plus conséquent et radical car il s'attaque au pouvoir des banques ; quoique proposant des solutions moins ambitieuses que le Front de Gauche en se limitant à une mise sous tutelle des banques (plutôt que de les nationaliser). Il prône la conversion de grands groupes à « l'économie verte » . Sur ce point, il est en deçà du programme du Front de Gauche qui propose nationaliser Total, alors intégré à un pôle public énergétique qui regrouperait aussi EDF-GDF).

 

A partir du moment où participer au vote de ces primaires n'engage en rien vis-à-vis du vote du premier tour de l'élection présidentielle de 2012, il n'y aucune raison de laisser la frange la plus centriste et libérale de la gauche (voire même la droite) le soin de décider seule de qui sera le candidat du PS (parti qui continue de recueillir le plus de suffrage à gauche).

 

Un candidat qui a défendu durant plusieurs mois une politique de rigueur, contribuant à une surenchère médiatico-politique irresponsable au profit des idées de la droite, aurait grand mal à modifier par la suite son positionnement sous peine d'apparaître comme incohérent.

 

Un candidat qui ne propose que réaménagements limités sans remettre à plat la politique même de Sarkozy et ce système présidentialiste peoplisé n'est pas le plus à même de le battre dans un duel au second tour.

 

Je pense qu'il faut se mobiliser pour faire mentir les sondages et cette presse sans scrupules en barrant la route à François Hollande aux primaires socialistes.

 

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Dans le cas où François Hollande pourrait l'emporter dès le premier tour, il faut appeler à voter Martine Aubry dès ce stade pour mettre en échec ceux qui qui veulent que rien ne change en 2012.

 

 

 

 

 

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