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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 11:35

Quels différences?

 

Au lendemain du débat télévisé consacré aux primaires, on a surtout entendu la presse, les radios et télévisions chercher qui en avait été le ou la vainqueur.

Une fois de plus les différences programmatiques entre candidats ont été relayées au second plan.

 

A noter, peu d'écarts notables entre les deux favoris des sondages (François Hollande et Martine Aubry)

 

- François Hollande met l'accent sur l'éducation (suite à sa promesse de rétablir 60 000 postes d'enseignants). Et rappelle que 2002 (retour de la droite au pouvoir), 100 000 postes ont été supprimés. Toutefois, il ne reviendra que sur les suppressions opérées par Sarkozy.

Il amende le projet socialiste en proposant de réaménager les exonérations de charges patronales existantes au profit de l'embauche des jeunes et des séniors (exit donc les "emplois jeunes").

Une grande frilosité sur le nucléaire (réduire sa part dans la production nationale d'électricité et non pas en sortir).

 

- Martine Aubry, pourrait sembler plus à gauche que François Hollande. La nuance est assez subtile...

Elle ne s'engage pas à nationaliser les banques mais à séparer banques de dépot et spéculatives (cette dernière activité serait alors taxée).

La moitié de la suppression des niches fiscales injustes (soit 50 milliards € d'économies) seraient ainsi affectée à la réduction des déficits.

Il est important de noter qu' elle conditionne la mise en place de ses engagements (création de crèches, rétablissement du pouvoir d'achat des salariés...) à une reprise de la croissance.

Concernant les loyers, elle reconnait une spéculation abusive sans s'engager à rétablir un encadrement de ces derniers.

 

-Ségolène Royal affiche une "indignation" quant à l'enrichissement d'une minorité durant cette crise et ce au détriment du reste de la population. Elle reste cependant partisanne de la constitutionnalisation d'une "règle de bonne gestion" étrangement similaire à la "règle d'or' (même si elle s'accompagnerait de principe de contribution égale du capital et du travail à l'impôt). 

Elle se décrit comme "rigoureuse" en matière dépenses publiques, excluant de nouvelles dépenses. En cela, elle ne rompt pas avec les dogmes de la politique d'austérité imposée par Sarkozy et Merkel à l'Europe.

 

- le seul à affirmer être prêt à "se confronter au système économique financier" est  Monteboug qui refuse le terme de "rupture", jugé "excessif" , préférant parler de "transformation sociale".

Montebourg propose la mise sous tutelle des banques plutôt que de les nationaliser. L'Etat entrerait dans le CA des banques.  Cela, dit-il, "couterait moins cher au contribuable". Sur le long terme, le maîtrise publique sur le système bancaire en serait cependant moindre (puisque l'Etat n'en serait pas actionnaire).

Montebourg prône la mise en place d'un protectionnisme communautaire (sur les bases du Traité de Rome), mais esquive la question des écarts salariaux au sein même de l'UE (qui peuvent varier du simple au triple et voire davantage).

Il s'engage à un encadrement des loyers (voire à une diminuation de ces derniers là où les prix ont augmenté de manière faramineuse).

 

Peu de rupture du côté de Baylet et Valls qui reprennent le crédo de la droite libérale : priorité à la réduction de déficits et nouvelles coupes dans les budgets publics... Valls compare la situation actuelle à celle de la France d'Après-Guerre mais oublie que la France était alors bien plus endettée. A cette époque, Il n'était pas question de couper dans les dépenses publiques mais au contraire de reconstruire le pays par des investissements publics massifs.

 

 Les trois journalistes qui ont animé le débat (Pujadas, Françoise Fressoz et Fabien Nammias). ont brillé par leur parti pris pour les politiques d'austérité, de coupes dans les dépenses publiques... en un mot pour la politique de Sarkozy.

 

Quelques exemples :

Françoise Fressoz qui s'exclame à propos de la proposition de Montbourg de mettre sous tutelle les banques "c'est ça la gauche d'avenir", renchérissant ensuite sur s'isolement dans lequel plongerait la France si une telle mesure était mise en place!

Mme Fressoz semble oublier qu'il n'y a pas qu'en France où les salariés et les classes populaires refusent de payer pour rembourser les banques...

 

A propos de la promesse de Hollande de recréer 60 000 postes d'enseignants, Fabien Nammias tonne  "on explose la facture".

Pujadas va jusqu'à affirmer de façon péremptoire que la France est le pays d'Europe où la dépense publique est la plus élevée... sans en préciser ses sources.

 

Même François Hollande s'est finalement agacé d'être interrompu de façon intempestive par Pujadas : "est-ce que pouvez écouter" à l'adresse de ce dernier, qui sait se montrer parfois beaucoup plus mielleux ... rappelons-nous.

 

Sarkozy Pujadas partialité journalisme

 

 

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